Peu de Français ont pour priorité de faire fructifier leur trésorerie excédentaire, tandis qu’un tiers y songe mais ne sait pas dans quel produit investir. Il est pourtant important de savoir placer cet argent dans les meilleures conditions s’il n’est pas immédiatement utilisé.
Comment exploiter son épargne pour qu’il rapporte ?
La première action à faire est d’abord de se rendre auprès d’un conseiller en gestion de patrimoine. La majorité des Français se tourne généralement vers leur conseiller en banque dans la mesure où leur argent y est déjà logé. Certes, les banques proposent de multiples solutions adaptées à différents types de profil d’épargnants et d’investisseurs. Or, il s’agit là de produits « maison ».
Il est donc plus intéressant de se tourner vers les conseillers en gestion de patrimoine indépendants afin d’obtenir des recommandations complètes et totalement en accord avec son profil et ses objectifs. Celui-ci analysera ledit profil du futur investisseur puis sélectionnera le produit qui lui sera le plus adapté. Il réalisera une simulation afin de prévoir le rendement que celui-ci génèrera, sans oublier d’anticiper les risques.
La création du portefeuille d’actifs
Le CGP crée alors le portefeuille d’actifs de son client en veillant à y placer avant tout des produits sécurisés mais dont la proportion diffèrera selon le niveau de tolérance aux risques de ce dernier. Par exemple, pour un investisseur à profil prudent, le CGP recommandera 75% d’actifs sécurisés et 25% de produits risqués mais plus rémunérateurs. Ceci généralement la composition d’un portefeuille classique. Elle convient le plus souvent aux investisseurs peu initiés et qui font leurs premiers pas dans la diversification de leur portefeuille.
Pour un profil équilibré en revanche, la proportion sera de 50/50, tandis que pour un profil dynamique, celle-ci sera de 65/35.
La gestion de portefeuille
La gestion d’un portefeuille classique ne nécessite pas toujours le suivi d’un conseiller en gestion patrimoniale, dans la mesure où les risques sont faibles. Dans le cas d’un portefeuille diversifié et plus risqué cependant, l’investisseur et le CGP effectueront un suivi plus rigoureux en accordant plus d’attention sur la fluctuation du marché des produits dynamiques et sur l’évolution des rendements. Il en est de même pour un patrimoine à composition plus complexe : en matière de taille, de types d’actifs, etc.
La gestion de portefeuille ne doit pas seulement se baser sur les performances futures, mais aussi sur les éléments passés.
Le choix du CGP est donc déterminant. Avant tout, vérifiez qu’il est bien un conseiller en investissements financiers agréé, c’est-à-dire qu’il cotise bien auprès de l’AMF et qu’il est immatriculé au registre de l’ORIAS. Le CGP à choisir doit être de préférence multicarte, c’est-à-dire qu’il sera habilité à conseiller son client en rapport avec la diversité des placements proposés sur le marché
Une épargne mal placée : les conséquences
Si l’argent de l’investisseur est injecté dans des produits non adaptés à son profil, il risque d’être confronté à des pertes en capital et le rendement ne sera pas toujours au rendez-vous. Il en est de même en cas d’argent mal réparti : celui-ci ne rapportera pas la rentabilité escomptée et les placements sont susceptibles de déséquilibrer le patrimoine. Ce qui peut entraîner non seulement une perte de capital comme énoncé plus haut, mais aussi un endettement important. Or, il faut garder en tête que le patrimoine est destiné à être transmis un jour ou l’autre, et les actifs tout comme les dettes ou le passif font alors partie des éléments que reçoivent les proches en héritage. Nous savons pourtant qu’un endettement trop élevé aboutit à des situations difficiles et préjudiciables s’il n’est pas réglé à temps.